Marrakech-Tinghir

Le départ

Notre chauffeur est venu nous chercher vers 8h00 au Red hotel . Nous avons ensuite été chercher 2 italiennes et 2 françaises qui ont fait le voyage avec nous. Nous nous rendons vite compte que le chauffeur est antipathique et que nous sommes tombés sur le seul marocain qui ne parle pas français. Une des française prend les choses en main et téléphone pour dire que ça ne va pas. Sur 6 personnes, il n’y a que Loulou qui parle anglais. Sahara Tours International nous promet un chauffeur francophone très rapidemment. Aujourd’hui, je remercie encore Patricia. Elle a sauvé nos vacances. Nous nous entendons très bien tous les 6 et nous commençons à discuter.

Très vite en quittant Marrakech, on se rend compte de la pauvreté du Maroc. C’est le jour et la nuit. Les maisons sont très petites et elles n’ont pas l’air terminée. Les paysages sont de plus en plus désertiques et il y a de moins en moins d’habitations. Nous savons que nous devons faire beaucoup de kilomètres aujourd’hui mais la voiture est confortable et nous regardons les paysages défilés devant nos yeux. Quelques arrêts sont cependant prévus.

Le col de Tizi N’Tichka

Pour ce rendre de Marrakech au désert, il n’y a qu’une route facile possible : l’ascension du Grand Atlas avec le passage du col de Tiki N’Tichka.

Au niveau de la faune, nous croiserons énormément de moutons avec leurs bergers restent en pâturage toute la journée, de chèvres et d’ânes qui aident pour le transport. Chaque champ est entouré de muret qui délimite la propriété du paysan. J’ai également été frappée par le nombre d’écoles. Dans chaque petit hameau de 2 ou 3 maisons, il y a une école et une mosquée. L’école est facilement reconnaissable car c’est le seul bâtiment qui est très coloré.

Pendant l’ascension, nous en prenons plein la vue. Les paysages sont grandioses. Il y a même des monts enneigés et les chemins serpentent dans la montagne d’où coulent les oueds (petites rivières). A certains endroits, il n’y a plus de route à proprement parler mais une piste.

Nous nous arrêtons d’abord à Toufliht et sa vue à 360° sur l’Atlas. Les nombreuses différentes cultures des alentours rendent le paysage encore plus merveilleux et coloré.

Taddert, notre deuxième arrêt est un village arrêté dans le temps, creusé dans la montagne. Des petits marchands vendent des fossiles et des pierres venant des mines sur le bord de la route. nous en prendrons une noire et une verte que nous marchanderons 10€. Nous sommes au Maroc….

Nous arrivons enfin au sommet du col de Tizi N’Tichka à 2260 mètres d’altitude. C’est saisissant d’être au sommet de la montagne. On remarque que la roche est très vieille et très érodée. Nous sommes proches du berceau de l’humanité. Ce col ne peut être franchi l’hiver et il est très compliqué de se rendre à Ouarzazate de novembre à mars depuis Marrakech. Nous en profitons pour acheter un chameau en pierre d’agate 6€ à ajouter à ma collection de souvenirs.

Ouarzazate

Nous arrivons à Ouarzazate en début d’après-midi.Nous en profitons pour manger un couscous ou une tajine sur le toit terrasse du restaurant de la Kasbah juste à côté des petits souks colorés. Je prendrai un couscous exceptionnellement bon et Loulou un tajine avec… des frites. Un peu bizarre me direz-vous. Dès que nous avons mangé, le chauffeur veut repartir mais nous ne sommes pas d’accord car une visite de la grande kasbah de Ouarzazate est au programme. Vu que nous avons 2 autres visites de kasbahs prévues, nous négocions pour visiter le musée du cinéma.

Ouarzazate est connue comme étant le Hollywood du Maroc, c’est ici dans les Atlas Studios que de nombreuses scènes de films cultes ont été tournés comme Mission Impossible, La Momie, Astérix et Obélix, Games of Throne ou Gladiateur. Une visite des studios est possible mais nous n’avons malheureusement pas le temps de la faire. Par contre, nous visiterons le musée du cinéma pour 3€. Nous avons trouvé dommage que des panneaux n’expliquent pas de quel film viennent les décors mais c’était plutôt amusant et reposant après la route de pouvoir se prendre pour une déesse de l’Antiquité. Il permet aussi de se rendre compte des artifices du cinéma. Le grand temple n’est par exemple pas en pierre mais en résine.

Jusqu’à Tinghir

Nous reprenons la route et nous traversons les petites oasis et leurs nombreux palmiers argentés. Nous découvrons un nouveau paysage avec des terres de plus en plus arides et nous ferons un arrêt à Boumal Dadès, une ville sur plusieurs étages avec des points de vues ocres magnifiques.

Nous reprenons la route pour un dernier arrêt vers Kelaa M’Gouna et la vallée des roses. Là bas, nous visitons une coopérative de produits à la rose. Saviez-vous que pour avoir de l’huile de rose, on utilise uniquement le pistil que l’on distille ? Après avoir reçu toutes les informations, place à la boutique. J’en profite pour acheter du baume à lèvres et du gommage à la rose.

A partir de là, toutes les maisons se ressemblent. Elles sont petites mitoyennes avec un commerce au rez de chaussée fermé par de grandes portes en fer car nous sommes en période de Ramadan. Nous arrivons à Tinghir et nous avons un peu peur de comment va se passer la soirée et surtout la nuit tellement on a l’air au milieu de nul part.

L’hôtel Tombouctou

Et finalement, l’ Hôtel Tombouctou est juste WAW. C’est une ancienne kasbah de 1940 en terre crue au centre de la ville transformée en hôtel de 16 chambres.  Ici, on découvre l’art berbère, c’est le Maroc traditionnel chez l’habitant. Le temps s’arrête. Dans la cour centrale de la kasbah, nous pouvons profiter de nous reposer sur un transat au bord de la piscine dans le jardin fleuri. Une grande yourte a été installée en guise de restaurant.

Chaque suite est décorée différemment sur le thème de l’Afrique. C’est magnifiquement décoré, très coloré. Nous héritons de la chambre Telouet aux tons rouges et orangés avec de beaux tapis. Tout le confort est présent même si la salle de bains est plutôt sommaire. Le toit panoramique nous offre une vue sur la vallée.

Nous décidons de prendre le repas tous ensemble. Une soupe berbère, un tajine de veau aux pruneaux et un flan en dessert. nous apprenons à faire connaissance avec le reste du groupe et notre nouveau chauffeur Khaled qui est super sympa, qui connait la région comme sa poche et surtout qui parle le français comme vous et moi.